J’étais déjà allée à Solfé, le QG du PS, à l’image de ses militants le Siège se situe dans un quartier plus que chic dans Paris…Soit. Bureau National du MJS, l’expression me fait rire doucement, no coment. Voilà le défilé d’une bande d’apparatchiks, hyper-ambitieux, hyper « je me-prends-au-sérieux, tu-sais-pas-qui-je-suis ». Je n’y ai pas, je n’y aurai jamais ma place. C’est pas moi, ceux ne sont pas mes idées, je ne stigmatise pas les « riches » du parti, mais ceux qui, l’étant ou pas, s’admirent trop le matin en se regardant dans le miroir de la salle de bain. Complexe d’infériorité ? Comme souvent, mais au-delà de ça, je crois vraiment que ceci handicape le parti.
Comment un jeune, d’une banlieue ou d’ailleurs, pourrait-il se sentir chez lui, en parfaite harmonie avec des gens trop parisiens, trop, trop, simplement trop tout pour lui ?
Je ne m’y sens pas bien, je ne veux plus y aller, comme une gamine traumatisée par le dentiste. Pendant la campagne c’était différent, il y avait l’effervescence, et la fatigue qui ne m’ont pas permis de me rendre compte de l’ampleur des dégâts.
Maintenant la question qui se pose est : ai-je ma place au Parti ? Sans penser carrière, la réponse me semble désormais évidente, je n’ai pas ma place au sein du Parti Socialiste. C’est clair. Une parcelle de gens que j’admire, que j’aime beaucoup, avec qui je m’entends bien et qui m’apprennent beaucoup il y en a, oui, mais le parti je ne voyais pas ça comme du copinage, même si effectivement l’aspect social est important.
Je n’ai plus ma carte au Parti socialiste, il faut que je la refasse, je ne la referai pas tant que cette question me taraudera. C’est important de savoir ce qu’on fait et surtout pourquoi on le fait.
Au MJS, on verra bien, ça dépend de ce qui est possible de faire en Seine-Saint-Denis, un parti autrement, c’est ce que je recherche.
Voilà qui en fera sourire plus d’un, Castor je te réponds ainsi, ma place à l’UMP, je ne l’ai pas et je ne l’aurai jamais.