Les gens l'attendent, ce pas de Ségolène, cette preuve des socialistes que les différends antérieurs sont révolus. Lors de nos diff', lors de nos portes à portes, Dominique est plébiscité, j'ai voté Ségolène et pourtant c'est une réalité, le parti a besoin d'une rénovation bénéfique, non pas axée à droite mais axée dans le vrai (le vrai n'est pas à droite...). Dominique n'est pas un socio-traitre, être mieux à gauche n'est pas être moins à gauche. Sa façon de voir les choses pourrait se résumer à cette phrase: moins promettre pour mieux tenir (dixit JCC).
L'avenir politique de DSK importe les concitoyens, et si on cessait d'être hypocrite? Même les militants socialistes se le demandent!
Si les électeurs s'intéressent à Bayrou, c'est tout simplement parce qu'il occupe l'espace social- démocrate qu'aurait pu occuper DSK. Bayrou n'est pas un social-démocrate et Dominique n'est pas un social-libéral. Il représente la modernité du socialisme.
Je suis convaincue que si Ségolène garantissait que DSK serait son second, Bayrou connaîtrait une chute sans précedent. Mais malheureusement, à la veille du premier tour, ce n'est pas ou plus le temps politique. D'ailleurs, Ségolène le veut-elle vraiment?
Entre les deux tours, il faudra mettre DSK sur le devant de la scène. Quand il parle, Sarko se tait, la droite a peur. DSK et ses proches, dont les plus jeunes, sont l'avenir du parti, Ségolène n'en demeure pas moins notre candidate. Les Strauss-Kahniens sont d'ailleurs très présents sur le terrain et pour défendre sa candidature, en dépassant, pour faire gagner notre camp, leurs divergences d'hier.
Il ne faut pas perdre le parti, il ne faut pas continuer sur la voie de "à gauche toute", nous sommes à gauche mais de la "bonne gauche". La social-démocratie, peu importe le résultat de ce scrutin, sera l'avenir du parti, il ne faut plus en douter.